randos à partager, plaisir de découvrir des paysages, terroirs et histoires locales
Le lendemain matin,
après une nuit « pittoresque !! », entre un espagnol qui se lève (à poil !) lampe frontale allumée, une mamie qui parle en dormant et une symphonie de ronflement entrecoupée des
sifflets de mon homme, nous avons pris le petit déjeuner du gîte.
Nous partons cette fois en ignorant le pic du Canigou, bienqu'on ait essayé de nous convaincre que la montée de la cheminée était nettement plus aisée que sa
descente, pas question de se retrouver face à cette paroi, d'autant que dans la nuit, des muscles « qu'on ne connaissait même pas », nous ont poussé (si, si !nos
jambes en témoignent) en empruntant le sentier du tour du Canigou, qui donne un retour en 6 H 10 -(il nous faudra 9H pauses incluses).
Le début commence par une légère descente ombragée en forêt dense. Le même parcours que notre arrivée de la veille, mais la fatigue en moins, nous apprécions davantage le petit pont de bois qui
franchit le torrent Llipodère.
Plusieurs barrières à ouvrir, et déjà le torrent du Cady. Au carrefour suivant, nous quittons le chemin de la veille qui mène à la cabane Arago pour nous élever sur
le col de la jasse qui surplombe le village perché de St Martin de Canigou que l'on distingue tout petit.
Le chemin a été aménagé en terrasse empierrée, joliment aplani qui nous enchante, mais rapidement ce travail minutieux
d'empilage laisse place aux éboulis sur l'autre versant, et la
progression est difficile, nous perdons même la trace dans la pierraille.
Jusqu'à rejoindre la piste bien large qui conduit au refuge de Boune Aygue à côté duquel nous pique-niquerons. Pendant notre pause, nous voyons dévaler 2 puis
3 ados, poursuivis à quelques minutes par un éduc , d'autres gosses et un nommé Serge que nous saluons de son prénom (entendu dans une des conversations) à sa grande surprise ! Il ronchonne après
la jeunesse qui le précède ce qui inspire Carl pour une blague stupide : les mains en haut parleur il crie de sa grosse voix aux jeunes « il faut remonter » et s'ensuit un cafouillage
plus bas tandis que nous nous esquivons en empruntant le sentier abrupt qui mène à l'abri de Casteil.
A ce stade, la balade est longue, mais plus facile, nous avons
le choix entre remonter au Pic du Canigou par ce versant, ou rejoindre la fontaine de la perdrix près du Cortalet. Nous avançons donc lentement, épuisés par 7 h de marche, et tournons de versant
en versant qui semble toujours le même et nous évoque « un jour sans fin ». Nous sommes au ralenti, et Chris suggère de « ralentir encore... ». Enfin nous apercevons le lac du
départ, avec quelques chevaux venus se désaltérer,
et le spectacle est magnifique. Les garçons prennent de l'avance, tandis que Chris et moi posons un pied devant l'autre (si possible sur tapis de mousse !). Un randonneur expérimenté
équipé d'une gourde dévale à la course pour nous rejoindre...ou plutôt le point d'eau que nous longeons : en montagne des petits tuyaux effleurent à ras terre, et permettent de se ravitailler. Et
enfin l'arrivée à la voiture, où l'on déchausse avec bonheur pour enfiler les tatanes, on a réussi, 2 jours à parcourir l'olympe des catalans par un temps superbe, aux paysages dégagés, le pied
!