randos à partager, plaisir de découvrir des paysages, terroirs et histoires locales
Nous nous sommes engouffrés dans les souks avec curiosité, tôt le matin, pour éviter les flots de touristes et en
avons pris plein les sens :
couleurs, odeurs, bruits des
martèlements, des bousculades « balak, balak » (dégage, pousse-toi) on croise des mobylettes chargées de morceaux de cuirs, des ânes, des hommes de tous âges. Les enfan
ts cherchent à s'improviser
guides, mais Fred est ferme : nous voulons découvrir par nous même, quitte à tourner pendant
des heures. On s’engage plus en avant, dans les ruelles tortueuses entre le quartier Mouassine et la mosquée Ben Youssef, on s'imprègne d'une atmosphère étrange où le temps et l’espace semblent
figés depuis des générations, faite de bruits de métaux, de rires et d’invitations tranquilles. C’est l’univers des ferronniers (Souk Haddadines), des menuisiers (Nejjarines),
teinturiers (Sebbaghines), vanniers (Chouari) et d’autres artisans continuant à utiliser les outils et les techniques ancestrales : ce jeune artisan qui fait tourner un tour à
bois à l'aide de ses pieds, cet ouvrier qui dessine et découpe des feuilles dans l'acier...
Celui-ci qui nous présente son oeuvre, une baignoire réalisée en 15 jours, la fierté de sa boutique. Nous assistons à une « criée berbère », où se
vend le cuir, écarquillons les yeux devant
des étals de
boucher où trône une tête de bélier, devant des pâtisseries investies par une nuée d'insectes. Passons au milieu de rues entièrement tendues de tapis ou de babouches.
Ici
encore cet homme qui tend ses fils, le long des murs, nous explique qu'il
procède ainsi pour concevoir les cordelettes qui ornent les djellabas. Nous faisons quelques emplettes en marchandant comme on nous l'a conseillé mais peu habitués, un peu mal à l'aise, moi
carrément honteuse et Fred intraitable.