Séduite par ce joli coin de Loire, en frontière de la montagne bourbonnaise, que j ai découvert en février (voir articles précédents) j'ai choisi de le faire découvrir à Fred
ce samedi, pour nous
lancer dans le parcours de 34 kms autour du barrage de Villerest. Nous sommes partis du
Pont de Presles vers 9 H, pour parcourir en matinée les 19 kms qui nous séparent de la plage de Villerest, où nous comptons bien nous baigner malgré le temps incertain qui ombrage le joli port de
Bully. Comme nous terminerons cette boucle vers 20H, je me renseigne auprès du restaurant qui affiche un tentant menu de cuisses de grenouilles, s'il sera possible d'y dîner...mais l'endroit à l'air prisé, car il est
complet. Il se trouve également sur un tronçon du
chemin de St Jacques de Compostelle, comme plusieurs indices nous l'indiquerons : ce petit coin notamment, humoristiquement aménagé et nous
rencontrerons 2 pélerines, alors que nous venions de repérer une couleuvre en train de tenter de manger un orvet. A force de discuter en observant le combat des reptiles, nous devons lasser la couleuvre vipérine qui
finit par lâcher sa proie, exaspérée..pour ma grande joie : la victime est sauvée ! (voir la vidéo)
Nous arrivons sur le très joli bourg de St Maurice sur Loire, par le parcours de santé
aménagé à ces pieds en bord du Ris serpentin. Le village est en fête ce jour là, autour du 13ème
rassemblement des villages d'Europe de St Maurice (la
prochaine édition aura lieu en Suisse). Pour l'heure, nous profitons de l'ambiance festive, et d'un guide local
bénévole, qui pour mon plus grand plaisir, nous donne au sommet de la tour, une
petite leçon d'histoires et anecdotes sur ce charmant village de caractère. L'une des personnalités du bourg est Joseph Déchelette, archéologue, qui révèlera les traces d'un oppidum à Joeuvres,
le hameau sur l'autre rive, et découvrira des silex et
pierres taillées en forme de sanglier et chevaux,
désormais entreposés au musée de Roanne, et
reproduites avec talent par le bijoutier de St Maurice. Nous quittons St Maurice Sur Loire avec un dernier regard sur son cadran solaire, sa tour, son joli point de vue et un
sourire en banane au son de la fanfare, qui manque de
spectateurs..., mais est tombée à point nommé, pour agrémenter notre randonnée. Nous pique niquons peu après dans les gorges du Lourdon, où un bateau échappé dans ce bras du lac de Villerest,
vient nous surprendre. Le tracé est décidément très bien aménagé: les passerelles
en bois toutes neuves, les panneaux routiers créés spécialement pour signaliser
les randonneurs, je m'aventure sur un poste observatoire de chasseur et même une rampe en corde surveillée par un tranquille lézard vert. Nous
retrouvons la civilisation et circulation à la chapelle de St Sulpice, sur la commune de Villerest et obliquons sur le lac, surplombé par un taureau costaud, qui dissuade de
raccourcir le trajet à travers champ!
Puis on longe les rives du lac, en croisant promeneurs et pêcheurs, et
arrivons à la meule de papeterie, le point info et
la plage où nous sommes surpris de ne voir aucun baigneur. Et pour cause...le drapeau est rouge, à peine
ai-je mis les pieds dans la zone de baignade, que je vois se
précipiter un jeune secouriste
qui nous alerte de l'interdiction municipale en raison de l'opacité récente des eaux qui peut créer un
danger (?). Il nous encourage tout simplement à nous baigner en dehors des limites de
surveillance...ce dont nous profitons avant de reprendre le parcours pour une quinzaine de kms sur l'autre versant où l'on entend le sifflet du petit train touristique qui monte au belvédère.
Nous longeons le rivage, traversons le barrage datant de 1984 seulement et nous rendons au
parking de la petite gare, où un panorama magnifique s'ouvre au pied du cadran solaire. Nous assistons au départ du petit train qui acheminent
en 3,5 kms quelques rares passagers au sommet. Nous
suivons la voie férrée en profitant du paysage. Puis descendons par la route
jusqu'au ruisseau de la Goutte fronde que l'on traverse plusieurs fois. La fatigue commence à se
faire sentir et le dénivelé bien que raisonnable me semble sans fin , d'autant que le ciel s'assombrit. Nous essuyons une
petite averse vers 19 h avant d'arriver à un escalier final en rondin de bois (et une pensée pour Bubu, et notre
aversion commune pour les escaliers de fin de parcours !!) et retrouvons le port de Bully où les clients du
restau se régalent, ce que nous ferons à notre tour en nous rendant au restau du lac de Villerest qui m'avait déjà comblée en février et où j 'ai guidé mon homme sans hésitation pour un même menu
de batraciens aillés et persillés qui récompensent notre performance et termine en beauté cette
rando très bien balisée de rouge et jaune (carte inutile) que je recommande.