randos à partager, plaisir de découvrir des paysages, terroirs et histoires locales
Notre lieu de départ en bord du plan d'eau de Sidiailles, nous a offert de jolis cadres de vue.
Très vite on devine à travers les feuillages les ruines de la Roche Guillebaud, un château féodal du XIème siècle qui dominait la gorge où coule l'Arnon. George Sand l'a vanté dans un autre de ses romans (Mauprat) :"Au plus fourré et au plus désert de la contrée, un petit château en ruines, tapi dans un ravin dont on ne découvre les tourelles ébréchées qu'à environ cent pas de la herse...les arbres séculaires l'entourent...les roches éparses le dominent, sombre ravin, triste castel..."
Puis au fil des contours du chemin on le découvre sous tous ses profils, j'ai abandonné quelques minutes mes copines pour descendre jusqu'à ses pieds. La sécheresse
est nettement visible, près de son rivage changé en une grande plage boueuse, j'ai pu le contourner et m'enivrer de l'odeur de menthe qui jonche ses alentours, ....un petit bond dans le temps et
mes souvenirs...ous
c
Il y a 15 ans, accompagnée de mes bambini, nous cherchions à l'escalader- "Le coeur me saute de joie à chaque pierre et à chaque buisson que je reconnais."
18ème veillée -je suis devenue plus raisonnable (?!) et me suis contentée de ramener quelques branches de "menthe à souvenir" à mes compagnes de route du jour. Le passage en sous bois ensuite a
quelque chose de magique : les arbres à mousse,
pierres et arbres diformes semblent sussurrer des "légendes rustiques" comme celles publiées en 1858 par G.Sand attachée à
transcrire le bestiaire fantastique et les visions, hallucinations appartenant à l'univers des paysans berrichons, à tel point que victimes d'un
envoûtement sans doute, nous
poursuivons sur le balisage orange du tour de lac au lieu d'obliquer sur le GR au niveau d'un grand panneau tombé à terre, brisé, mi-effacé (elfes ou lutins malins...nous sommes en berry terre de
sorcier !).
Nous enjambons les arbres tombés (tromperie diabolique) et conjurons le maléfice en remontant sur le hameau de la croix cordeau. Un dernier
coup d'oeil sur la retenue de
Sidiailles (90 Ha) et nous plongeons dans la vallée de la Joyeuse.
"...Il nous fit laisser Sidiailles sur la gauche et descendre tout droit au bord de la petite rivière de Joyeuse, un
pauvre rio qui n'avait pas la mine d'être bien méchant ...
11ème veillée.
C'est là que nous avons décidé de manger à mi-parcours. La route nous a ensuite semblé plus facile, et si ce n'est un léger cafouillage au hameau des
"paumes" rebaptisé pour l'occasion "les paumées", un chevalier nous ayant indiqué la voie des croisades, nous avons admiré la croix de bois,
abîmée mais cloutée de nombreuses
petites croix de bois et sommes arrivées plus rapidement que nous nous y
attendions à Préveranges, bien achalandée (pharmacie, boulangerie, 2 épiceries) et avons installé notre campement sur le
champ de foire converti en camping dont nous étions les premières usagères de
l'année. Ravies de notre première étape, nous avons échangé quelques balles de ping-pong et profité du passage dans ce
village d'un cinéma itinérant pour nous mêler à la population accueillante et visionner "la fille du Puisatier" de Pagnol revu par Daniel Auteuil, a défaut de nous plonger dans le roman de G.Sand
!!