randos à partager, plaisir de découvrir des paysages, terroirs et histoires locales
Ce sentier en boucle de 9 kms part de la
station de ski : du chalet-du-Mont-Lozère, et s’élève, bordé de grandes
pierres taillées appelées « Montjoies » jusqu’au point culminant le Finiel (1699 m). Ce jalonnement de menhirs
permet par temps de brouillard
de bien suivre la draille jusqu’aux hameaux les plus proches, avec à la rescousse le son des cloches pour se guider. En haut,
3 tables
d’orientation installées récemment par le parc national
des Cévennes, en
août 2010, permettent de situer, les Alpes, les Pyrénées, le Mont Ventoux , le Pic Cassini et l'Aigoual (moins élevé 1565 m ) et d’apprendre
qu’ici poussent aussi des
coquelicots, des œillets de poètes ainsi que des chardons baromètres qui s’ouvrent selon les
conditions d’humidité. Nous ne
sommes pas à la bonne saison : seule une pelouse rase et quelques bruyères me permettent, mal, d’imaginer des troupeaux de milliers de moutons et vaches paître sur ces pâturages ventés.
Sur les crêtes, des croix de Malte à huit pointes sont gravées sur des bornes et elles rappellent
qu’il y avait ici autrefois, au XIIème siècle, une
commanderie d’Hospitaliers.
D’ici, l’écossais R.L
Stevenson, avec sa compagne Modestine a pu contempler les Cévennes. Celui qui a écrit la célèbre « île au Trésor » décrivait ce sommet dans son carnet de « voyage avec un âne dans
les Cévennes ».
Pour
poursuivre sur le registre historique, il faut laisser le sommet et ses tas de cailloux (peut-être abris de bergers ou clapas) et rejoindre la piste dite
« route des chômeurs », ouverte durant la crise des années 1930. Nous prenons notre élan, et courons comme lorsque nous étions gamins en dévalant la pente, au risque de se tordre une
cheville. D’ailleurs cela réveille notre mémoire, et nous évoquons nos souvenirs d’enfance. Je savoure ce moment de complicité avec mon frangin. Le séjour tire à sa fin, et il sait ma soif d’en
profiter au maximum. Sur la route, c’est lui cette fois qui a repéré une cascade sur la carte au creux d’un virage et d'un pont sur le Rieumalet.
Nous prenons
quelques risques et quelques jolies
photos de cette succession de petites
chutes d'eau encore gelées par endroit.