randos à partager, plaisir de découvrir des paysages, terroirs et histoires locales
Les fameuses chutes du Carbet...!
C'était l'une des principales motivations de mon projet de voyage. On dit que Christophe Colomb en 1493 aurait aperçu de la mer (et peut-être
même entendu !) cette enfilade de 3 chutes d'eaux et ainsi décidé d'accoster sur cette « île aux belles eaux » baptisée Karukéra par les indiens caraïbes.
Rien que la route qui mène aux chutes
est déjà un spectacle : elle sillonne une végétation luxuriante de fougères arborescentes, de bambous, palmiers de montagnes, etc… l'accès au site est
surveillée par 2 gardes du parc national qui info
rment sur l'accessibilité des chutes (ou plûtot l'inaccessibilité au pied des chutes depuis le tremblement de terre de novembre 2004 et les récents éboulements provoqués par le
cyclone Omar...), il faut s'acquitter d'un droit de passage de 1,20€. mais tout de suite après une trouée dans la végétation permet, lorsque les nuages n’ont pas englouti la montagne,
d’apercevoir de l’autre côté de la vallée les deux chutes succe
ssives du Carbet.
Le droit d'entrée semble assez justifié au vu des aménagements qui ont été réalisés : petites passerelles de bois,
chemin empierré et bétonné qui facilite l'accès au plus grand nombre du public jusqu'au site grandiose de la seconde chute. Une souffleuse permet même d'enlever les feuilles
qui rendent le parcours glissant. A la limite ça dénature un peu mon « fantasme d'aventurière » et m'enlève un peu de plaisir mais la suite du parcours qualifié de
« difficile » pour l'accès à la première chute compensera. Le plus frustrant, c'est de ne pouvoir apercevoir la chute que de la petite esplanade, qui accèdait auparavant à un pont
suspendu désormais démonté. Biensûr la sécurité doit être respectée...mais, nous sommes seuls sur place en cette heure matinale, j'enjambe le parapet et me glisse dans le lit de la rivière juste
pour une photo...mais Fred refuse de me suivre et penaude je fais demi-tour.
On s'engage ensuite pour deux bonnes heures d’ascension sur les flancs embrumés et glissants de la Soufrière. Là le danger est plus flagrant, on enjambe des racines,
escaladons des roches dans la moiteur tropicale chaude et humide,
on se croirait dans un sauna. La première chute se mérite ! C'est magnifique et fleuri,
on traverse le ruisseau longueteau où nous repérons des « cacadors » crevettes d'eau douce et peut-être les fameux
« Ouassous »dont on se régalera au prochain repas préparé au gîte par Marie-Christine, cuisinière locale. Le sentier se fait à nouveau rocailleux et étroit, il faut se laisser glisser
le long des parois, c'est très
accidenté...Jusqu'à l'apercevoir, enfin... mais un avis de danger interdit de poursuivre jusqu'au pied...après tant d'efforts....un couple nous rejoint, j'imagine qu'il vont
enfreindre l'interdiction et ainsi m'aider à persuader Fred. Mais
eux aussi se montrent sages et font demi-tour après l'avoir contemplé. Je meurs d'envie de m'approcher, c'est hyper tentant et déconcertant
d'être si près du but et devoir y renoncer.
Mais la pluie commence à tomber et décourage définitivement le petit démon qui me chatouillait l'esprit. Car le parcours est dangereusement glissant sous la pluie, nous chuterons à plusieurs
reprises l'un après l'autre, la vigilance contraint à de tous petits pas, en freinant des 2 fers, c'est très fatigant en descente. Et je renonce à faire le détour vers la troisième chute qui
demanderait un nouvel effort d'1h40 mn, si c'est à nouveau pour rester à distance cela m'achèverait !
En revanche pour ultime récompense, nous contemplons les mangoustes qui traversent espiéglement le parking sans se faire repérer.