randos à partager, plaisir de découvrir des paysages, terroirs et histoires locales
A Trois-Rivières, l'hospitalité est affichée sur les murs : « KONTAN VWÉ ZOT » -Nous sommes contents de vous voir. Et nous donc ! D'autant qu'on a pu vérifié ce slogan
auprès de ses commerçants et de l'office de tourisme où trônait monsieur Vaval, prêt à faire la fête pour le
dimanche suivant.
Notre 1er jour, a donc été consacré à cette petite commune, berceau de la civilisation précolombienne qui propose 2 sentiers du littoral chargés d'histoire que nous avons enchaînés dans l'après midi, en rentrant à la nuit tombée.
Nous sommes partis de l'embarcadère, où une autre fresque décore la halle des pêcheurs
et avons longé la mer auà l'ombre des raisiniers, poiriers et nombreux arbres fruitiers tels que manguier, corossolier et pruniers-Cythère sculptés par le vent des alizés ou bizarrement
boursouflés.
Nous profitons de magnifiques points de vue, notamment sur les Saintes et sur la mer et le ressac accompagne chacun de nos
pas.
Arrivés, au ruisseau de « la Coulisse » ou de la rivière du petit Carbet, il n'y a pas le choix, il faut déchausser pour
notre plus grand plaisir, un peu de difficulté, ça nous met en joie, et c'est enfin là notre 1ère cascade.
Puis nous entrons dans une zone plus dégagée avec de hautes herbes. Avant nous, les Améridiens utilisaient ce sentier irl y a quelques siècles. Une roche gravée en témoigne, un pétroglyphe datant de la période des Arawaks entre 0 et 700 après JC; on l' appelle
« roche du sorcier et de la femme accouchant » et je suis fière d'avoir repéré cette petite source « historique ».
Ensuite lui succède, les ruines d'une ancienne sucrerie de l'habitation (l'habitation Grande Pointe) qui avait un moulin à vent,
désormais
investi par un figuier maudit absolument hallucinant, où Fred croit entrevoir un fantôme.
Puis débouchant sur la grande Pointe, apparaissent les vestiges d'une poudrière flanquée d'une batterie de canon de 1793 faisant face au
canal des Saintes, postée ici pour défendre la côte sud des éventuelles attaques anglaises venant de Dominique.
L'anse de la grande Ravine est ensuite à découvert, la mer se déchaîne sur les rochers, le temps est pourtant calme en cette fin d'après
midi, mais les arbres du voyageur en éventail ont du subir des journées plus venteuses.
Comme nous
n'avions pas pris le bus pour nous conduire au départ de cette randonnée située à « Trou au chien », il nous reste à rentrer par chemin neuf en longeant des maisons de différents
standings, mais même la plus petite cabane a son banc, voire son vieux fauteuil
en
cuir sous l'auvent, pour permettre à ses habitants d'apprécier, la soirée en bavardant. L'un d'eux nous proposera même de nous raccompagner en auto, nous alertant de la nuit précoce, mais sans
l'offenser, nous avons poursuivi notre bonhomme de chemin, grâce à nos lampes frontales bouclant cette première rando en 4h30.