Les journées du patrimoine nous ont conduit, cette année sur les chemins de la Creuse. Nous avons ainsi pu associer ma belle-maman à cette journée de découverte du hameau insolite de Masgot sur la commune de Fransèches. Cette partie du village est vaguement entourée de mystère et de légendes par la fantaisie qu'y a disséminé au gré de ses doutes et convictions un tailleur de pierre et sculpteur du XIX^ème siècle : François Michaud (1810-1890). Plutôt que de s'exiler , comme les autres maçons de la Creuse vers la capitale, Il a choisi de rester et de contribuer à embellir son environnement le plus proche en y sculptant le granit et lui donnant la forme d'animaux étranges et de personnages . Ce « faiseur de Marmots », volontairement provocateur était un peu « fait » disait-on, mais peut-être tout autant que les « amis de la pierre de Masgot »? L'association s'évertue à créer des évènements et animations pour plébisciter cet endroit et aider à conserver en bon état ces oeuvres un brin farfelues, les mettre en valeur et les rendre accessible. C'est le cas du point d'accueil équipé d'un ascenseur permettant de découvrir une salle d'exposition où la sculpture contemporaine est mise à l'honneur, où l'on y découvre les outils et étapes de la taille, un film sur les maçons de la Creuse, et un second sur les témoignages d'habitants ressituant un peu leur cadre de vie, quelques outils de la vie quotidienne. L'association propose même un audio-guide que j ai pu trouver sur internet. http://www.audiovisit.com/visite_detail.php?visite_id=138

Dès l'entrée du hameau on découvre des sculptures façonnées par la relève de l'artiste, assurée par des leçons données sur place. On remonte la ruelle, et découvrons le potager orné d'une buse, d'une sirène ou encore d'un renard.

La première maison bien restaurée,

puis la seconde décorée d'une Marianne,de Jules Guéry, l'1 de nos premiers président mais aussi de Bonaparte et d'une femme nue (pas tout à fait puisque pour contourner les critiques, il la coiffera d'un chapeau !) ou encore une inscription religieuse au balcon . Nous avons fait un petit saut dans le passé et retrouvé ce jour là en pleine action :le forgeron, des apprentis maçons appliqués à monter un muret de pierres et un charpentier, travaillant à l'ancienne. Le charpentier s'est même changé, décelant notre curiosité, en guide improvisé pour nous expliquer le pressoir creusé à même le sol granité servant à la fabrique de cidre ou jus de pomme peut-être. Ma belle-mère en oubliait ses jambes douloureuses, et se serait bien engagée dans le sentier qui mêne au reposoir et la pierre Tounadouere. Ce fut partie remise pour moi, puisque j'y entrainais la semaine suivante mon frère et sa petite famille en vélo. L'occasion d'éveiller l'imaginaire des mes nièces friandes d'histoire et de découverte. Ce parcours en boucle recèle bien des surprises : une chanvrière où l'on mettait à tremper les tiges de chanvre destinées au filage, une cressonière et le couderc. Ce chemin peut être prolongé jusqu'à l'étang de Chambretaud, que nous avons finalement rejoint en auto pour pousser jusqu'à l'étrange église de Sous-Parsat.