Un week-end chez notre Bougeotinette, et nous l'entrainons cette fois sur les chemins des "Pays des châteaux à vélo" jusqu'à celui de Chenonceau. En partant d'Onzain par  le passage souterrain de la ligne de chemin de fer, nous rejoignons Chaumont sur Loire. Cela crève un peu le coeur de quitter les berges (encore ensevelies sous les eaux il y a moins d'1 mois), pour s'élever en direction de Vallières, en pleine chaleur. La moindre petite ombre me donne l'excuse d'une halte, comme auprès de ce lavoir, puis de cet étang solognot où il fait bon profiter d'un peu de fraicheur. Le circuit jalonné de petite pancarte verte avec un vélo, sillonne la campagne entre champ de blé et vignes. Nous parcourons tranquillement les 30 kms en un peu moins de trois heures, et découvrons enfin les rives du Cher à Chisseaux. Nous nous amusons de l'originalité des girouettes forgées qui ornent le chemin de halage. Je n'ai trouvé aucune information les concernant, mais leur auteur m'a semblé plûtot bien inspiré en juchant Maître Renard sur un arbre sous-perché...ou encore ses reines siamoises et dame de coeur attendant sur l'ancien quai de gare. Nous devons malheureusement accélerer nos coups de pédale pour avoir une chance d'apercevoir le château des Dames justement. Il faut pour cela traverser le pont qui enjambe le Cher à Chisseaux afin d'accéder gratuitement à la magnifique vue sur ce gracieux bijou de la Renaissance. Pas le temps d'une visite, mais ces quelques minutes de contemplation nous suffisent à combler notre bonheur et récompenser nos efforts. Il nous faut rapidement rejoindre la station SNCF à 2 kms environ, tout près de l'entrée au château de Chenonceau pour nous engouffrer dans le TER à 18h37 qui nous ramène à Onzain, pour finir la soirée en barbecue familial.

Notre pont de Mai, n'étant décidément pas ensoleillé, nous trouvons à nous réchauffer en famille en allant retrouver notre "Bougeotinette" à Onzain, au pied du Château de Chaumont sur Loire. Et c'est à Vtt qu nous décidons de profiter des bords de Loire en remontant ses rives jusqu'à TOURS. La distance par la route est d'environ une quarantaine de Kms mais la crue ne permet pas de longer au plus près ses berges, et contraints à plusieurs reprises de s'élever sur les villages alentours pour un parcours final de 60 kms. L'an passé, mi-mai les "Toues cabanées" et autres futeaux amarrés surlesquels nous nous étions assis, sont imergés ou flottent sur les eaux gonflées. Nous rejoignons Amboise tout d'abord, et accèdons au Clos Lucé, élégant manoir du 15è siècle, dernière demeure de Léonard de Vinci, dont le parc recèle plusieurs de ses inventions. Les ruelles , la porte de l'horloge et les efforts de fleurissement en font vraiment une très jolie ville, Le château Royal domine la Loire et la Chapelle St Hubert, surnommée le bijou d'Amboise, nous coupe l'appétit ! Nous hésitons à nous installer sur les pelouses et profitons de la piste à vélo, toute fraiche aménagée qui nous permet de longer le fleuve au plus près jusqu'à Lussault. Là, le dénivelé me donne du mal, nous montons jusqu'à l'aquarium du Val de Loire et parcourons les vignobles de touraine, avec en surprise, une balançoire installée ici, pour le plaisir et pour  me redonner quelques forces.Puis nous rejoignons Montlouis-Sur-Loire où nous surplombons la Loire avec un panorama grandiose par le chemin de bellevue, bien nommé. Enfin après l'effort, le réconfort  dans les berges aménagées de la Ville aux dames, en sentier de découverte, nous nous posons dans les herbes hautes face au village de Vouvray, et nous plongeons dans une sieste réparatrice dans une douce chaleur providentielle. Le train est à 18h28, nous nous arrachons à regret de ce bel endroit pour entrer en zone urbaine. La circulation est dense, gênée par les travaux du tramway, mais les pistes cyclabes sont sécurisantes et nous guident jusqu'à la cathédrale et la gare enfin où nous réglons notre titre de transport à 8,40 Euros, pour un retour paisible par train régional.

Dernier jour de congé, pour justifier le voyage de nos Vtt, je propose une virée en suivant l'aménagement des berges de l'arve jusqu'à son confluent avec le Rhône, à Genève. J'ai dans l'idée qu'en suivant ces cours d'eau le relief devrait être modéré (mais mon intuition féminine n'est pas toujours au point ...). Un rapide coup d'oeil sur internet nous confirme qu'il existe une "ViaRhôna", voie cycliste, sensée suivre au plus près les rives du Rhône pour conduire jusqu'à la mer...sans viser ce but lointain, nous repérons les gares qui pourraient nous accorder 1 retour en train. Nous repérons bien un panneau en bout de Genève à la "Queue d'Arve" mais avons dû louper une bifurcation, nous poursuivons dans le bois de la Bâtie et nous retrouvons vite, face à des obstacles de tronc d'arbres, un sentier escarpé où nous n'avons d'autres choix que de porter nos Vtt à l'épaule. Mon frère est un ange, il fait des aller-retours pour transporter le mien, tandis que mon Fred ronchonne à son habitude en maudissant mes lubies et que de mon côté je les canarde de mon objectif en relativisant. On s'extirpe de ce sentier pédestre contrarié pour retrouver une zone urbaine à Onex  où nous cassons la croûte dans 1 cafétéria, pour repartir sur une voie cyclabe qui longe des jardins familiaux, traverse le village d'Aire-la-ville et retrouvons le Rhône. Des nuées d'oiseaux sont réfugiées ici, à l'abri des chasseurs, car dans le canton de Genève, la chasse est interdite depuis 1974. On aperçoit même une tortue, une cistude peut-être qui se fait dorer au soleil.Nous entrons dans les teppes de Verbois, une réserve naturelle aménagée d'observatoires à oiseaux. Sur l'autre rive les roches ont une forme étrange qui rappellent un peu les pénitents de provence. Nous traversons la rivière Allodon sous les arches d'un pont taggué d'une citrouille, c'est Halloween ! et là j'ai de quoi prendre peur, car la suite du parcours n'est pratiquement que montée traversant Chancy, avec une halte à la fontaine, jusqu'à Valleiry où le vent vient renforcer la difficulté. Nous arrivons à point à la toute petite gare à l'heure où le TER va arriver. Nous avons parcouru 40 kms et cela me suffit amplement, j'ai mon compte et suis ravie de monter mon vélo dans le wagon qui nous ramène en une vingtaine de minutes à la gare d'Annemasse pour retrouver l'appartement du fiston.

La pluie n'a pratiquemment pas cessé de fin avril à mi mai, et nous avons, curieux, été observé  au plus près la montée des eaux de l'Allier sur le parcours qui passe d'une rive à l'autre, en partant de l'église d'Abrest. Ce n'a pas été chose simple à VTT

dans les chemins boueux et glissants, mais la difficulté n'étant pas faite pour nous déplaire, le bain de boue, nous  a révélé la ville thermale plus sauvage. Une bernache sur la rive couvait. La crue de cette semaine a du emporter sa nichée. 

Pour notre second parcours VTT, toujours puisé dans le petit folio édité par le conseil général du 41, nous nous sommes rendus près de Chambord, au village de Neuvy. J'ai opté pour ce départ un peu au hasard, pour parcourir un peu la forêt et surtout pour d'étang en étangs solognots, nous mener jusqu'au lieu de travail de "Bougeottinette" à Cheverny. L'étang de Montperché est annoncé comme un lieu de paradis, rien de moins que ça !

Sans aller jusque là, l'endroit est effectivement paisible, musicalement enchanté par les notes égrenées par quelques oiseaux et le décor romantique des étangs de sous-bois, qui nous rappellent le charme de nos étangs de Tronçais, plus près de chez nous. Après une petite pause photo près de la digue nous renfourchons nos VTT et nous laissons guider par les remparts de Chambord. En suivant le balisage du "pays des châteaux en vélo", nous avalons du km et retrouvons ma fille, et je ne vous décris même pas ma fierté de la découvrir dans son univers de travail ! Dorénavant, je l'imaginerais plus facilement et cela compensera un peu les 250 kms qui nous séparent. Le retour par Fontaine de sologne, Bauzy est jalonné d'étangs et de gibiers. Mais je savoure avec les yeux, prends peu de photos, je fatigue. Mon plaisir sera ravivé en découvrant devant la chocolaterie de Bracieux, le monument mettant à l'honneur Porthos, baron de Bracieux levant son verre au plaisir de la vie et à sa complicité de Mousquetaire. Je reconnais l'oeuvre de Patrick Mériguet et suis bien déterminée, dorénavant à mieux découvrir cet artiste dont j'admire le talent.