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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 19:41

La Corse est, en ce moment même, paralysée par la neige, 6 ROUTE cORTE cHRISTet j'imagine bien, pour avoir pratiqué un peu ses routes et ses chemins, la difficulté d'intervention et de vie dans les villages isolés de montagne. Même au printemps, il est des passages un peu difficiles, et encore enneigés comme le col de Vergio qui ne rebutent pourtant ni les chèvres, vaches, cochons ou ânes qui s'approprient tranquillement la route voire 6 ROUTE cORTE COCHONS2s'y installent tranquillement pour une têtée...comme ce petit cochon.

Il faut dire qu'ici se trouve un joli message: « Tenitevi caru -comme je vous ai aimés, aimez-vous aussi les uns les autres » au pied du Christ-roi, une imposante statue de 6 mètres, et 25 tonnes de granite rose, oeuvre du sculpteur Afayen Noël Bonardi.

On l'atteint après dépassé le joli village d'Evisa qui surplombe les gorges de la spelunca, où nous avons randonné du pont génois de Zaglia jusqu'au pont Vecchiu qui franchit d'une exceptionnelle et unique arche « à dos d'âne » le ruisseau de Tavulella.

Les ruisseaux, rivières et cascades étaient d'ailleurs en grande forme, (ma maman à qui j'ai fait franchir des torrents dans la boucle de Ficaghiola, vous confirmerait volontiers...), jusqu'à cette dégringolade superbe de pluie 4 otadans les escaliers d'Ota qui nous a enchanté dès lors que l'on a trouvé abri à l'auberge « chez Marie » et nous sommes réconfortés de plats typiques corses.

La cascade des anglais au pied du Monte d'Oro et du fort de Vizzavona était également à son plus fort débit, et bien que placée sur le mythique GR20 totalement déserte à cette période de l'année, réservée pour moi toute seule !!


Je veux bien la partager ici, avec vous, (voir l'album en diaporama)pour les souvenirs qu'elle fait ressurgir au vu de vos commentaires rêveurs, et des envies de découverte qu'elle suscite, passant ainsi le relais pour d'autres prochains veinards et pour savourer encore en image cette semaine bien vite écoulée mais Ô combien précieuse, car partagée surtout avec mes parents .
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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:46

L’envie de découvrir la Corse m’était venue, à l’époque du blog « orange » en découvrant le reportage de « Mimirando » sur Girolata et le sentier du facteur Guy. J’ai perdu trace de ce couple de randonneurs avec la disparition décevante de nos blogs, mais leurs photos et enthousiasme m’avait hypnotisée, quasi-ensorcelée !!

8 GIROLATA9

Ce hameau, accessible seulement par la mer ou depuis un sentier qui serpente à fleur de rocher avec un décor panoramique somptueux était devenu mon idée fixe. Elle a failli tourner au cauchemar après une chute de ma maman...

Leçon qui nous a rappelé les dangers du moindre faux pas, et sensibilisé à la désertification de la médecine rurale en Corse. Elle nous a coûté une belle frayeur, 8 points de suture à la tête (dure !) de ma mère et une rencontre bien réjouissante avec un dévoué docteur ressemblant à Georges Clooney qui valait le détour par Cargèse ,ma foi (pour le charme...de cette ville!!).

Nous n'avons pas renoncé cependant et avons entrepris le lendemain cette sublime randonnée, parcourue quotidiennement , pendant de nombreuses années par Guy Ceccaldi, le célèbre postier (vedette de plusieurs reportages TV). Il assurait la liaison 8-Girolata-facteur.jpgpostale, lorsque la mer déchainée ne la permettait pas. Nous avons aperçu ce personnage emblématique, à Partinello où il s'assied en bord de route, savourant désormais sa retraite devant le paysage grandiose témoin de sa performance athlétique qui lui a valu le surnom de « marathon man ». Nous avons laissé la voiture au parking du col de Croce et immortalisé notre deuxième départ devant la buvette aménagée pour la belle saison. Une table d’orientation permet d’embrasser la beauté du site, avec une vraie palette de couleurs offerte par la réserve de Scandola au granit rouge vermillon, le maquis et son tapis vert émeraude jusqu’au bleu turquoise de la Méditerranée.

La randonnée débute par une longue (et glissante) descente à la fontaine de Spana, 8 GIROLATA3joliment ornée de galets puis à la plage de Tuara. Là, nous avons été accueillis par un beuglement : « ne bougez plus ! » 8 GIROLATA5qui ne donnait pas envie de désobéir... 2 bergers à flanc de collines regroupaient un troupeau de chèvres à grands cris. Assez bourrus, ils nous ont toutefois, judicieusement indiqué la variante Tra Mare e Monti pour surplomber le village en grimpant la colline et garder le sentier littoral pour le retour. 8-Girolata-carte.jpgOn découvre après une rude montée, au détour du maquis, le fortin de Girolata sur son mamelon de granit. On arrive enfin sur la plage de Focaghia où mouillent quelques navires, encore plus nombreux sans doute en pleine saison. Elle est assez sale, avec des déchets accumulés, en raison sans doute de la haute fréquentation. En ce mois d'avril, le village est assez calme, quelques enfants qui nous proposent des cartes postales, quelques randonneurs qui font étape et des stands artisanaux au milieu des maisons de pêcheur de langouste. Nous avons pique-niqué en hauteur près de l'héliport et nous sommes gavé de la beauté du paysage. Au retour Fred et les filles ont eu le courage de se baigner sur la jolie plage déserte de Tuara, où je n'ai personnellement que trempé la pointe d'orteil.

 

 

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 15:12

Nous restions 5 jours en ces lieux splendides, alors autant vous dire que j'avais établi un programme chargé pour nous en mettre plein les yeux. Alors certes,je sonnais le clairon un peu tôt le matin, mais personne ne m'en a voulu !

 

Notre première balade a été consacrée aux calanques de Piana. L'accueil rougeoyant qu'elles nous avaient réservé, le soir de notre arrivée, méritait bien qu'on les explore à coeur.

2 porto tour couleur changeante2Après une petite halte à Porto, premier village sur la route après la plage de Bussaglia (où Fred s'était promis un jogging matinal), nous avons stoppé la voiture sur le parking du stade, après le pont du Mezzanu. Nous avons immortalisé notre départ sur la passerelle en bois. Puis nous sommes engagés sur le chemin  dallé, soutenu par un magnifique mur de pierres sèches, ancienne voie de passage obligée pour se rendre à dos de mulet, de Piana à Porto et Ota au début du 19ème siècle. La route Piana-Porto n'a été ouverte qu'à partir de 1850 par Napoléon III. Ce trajet en balcon offre des vues magnifiques sur Piana, la mer et  les rochers de granite porphyrique, roses plus insolites les uns que les autres formant des taffoni (creux dans les rochers).

 Maupassant en visitant les calanques en automne 1880 s'étonna devant "ces rochers de granit rose, haut de 300 mètres, étranges, torturés, courbés, rougis par le temps, sanglants sous les derniers feux du crépuscule et prenant toutes les formes comme un peuple fantastique de contes féeriques pétrifiés par quelque pouvoir surnaturel..." La légende prétend que Satan essayait de séduire une bergère de la région, mais n'y parvenant pas, il entra dans une colère terrible. Il sculpta alors une cité fantastique. On peut y voir aujourd'hui en parcourant les Calanques : la bergère et son mari, le chien, un évêque, et bien d'autres créatures...3 balade Piana Ota roches sculptées2

Pour nous, rien de diabolique, à part….mon idée d’enchainer ce sentier avec celui des « roches bleues », (j’aime ces petits bonus que je suggère à mi-parcours et que personne n’ose me refuser…) !!, résultat plutôt que de rejoindre le parking par la route, nous l’avons longée jusqu’au chalet, avons salué la petite vierge incrustée dans la roche et entamé  une belle grimpette qui nous a ramené à notre point de départ en nous dévoilant un panorama d’une splendeur mémorable qui a inspiré 0-dessin-calanche.jpgcette réflexion à Marine : « si le premier jour c’est ça, que vont être les suivants ». Je jubilais, car la suite fut à la hauteur de mes éspérances…

3 balade Piana Otaremontée roche bleue vue du sommet1

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 14:10

Cette même excitation du départ, je l'ai vécue en avril 2008.

J'avais décidé Fred et mes parents à aller randonner en Corse. Pas d'avion pour effrayer mon homme, et la joie de partager cette expédition avec les miens en embarquant tous, dans notre véhicule de 7 places. Nous avons pris le ferry à Toulon au petit matin, pour une traversée de 6H, l'attente sur le quai avant l'embarquement semblait interminable. Mais quel spectacle à notre arrivée sur l'île de beauté...! Nous avons rapidement quitté Ajaccio pour nous rendre à Serriera, un petit village à flanc de montagne, situé entre calanque de Piana et réserve de Scandola, 2 des plus beaux sites de l'île.

  1 calanche au soleil couchant

 L'arrivée sur les calanques à l'heure où le soleil décline et éclaire de ses feux rougeoyants les falaises est un souvenir vraiment inoubliable. Sous l'effet de la lumière, planait une atmosphère mystérieuse où tout 1 calanche au soleil couchant2semblait s'animer et prendre vie. Les rochers se colorent d'un rouge intense et certains d'entre eux suggèrent des personnages de songe et sollicitent l'imagination. Et mon imagination avait déjà fonctionné...lors de la préparation de ce voyage. La réalité encore plus belle que mes rêves, un vrai moment de bonheur.

 

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