Cette première visite des extérieurs de Marrakech, guidée et bien documentée nous a donné quelques bases d'histoire sur la ville. Nous avons
longé les remparts très épais hauts d'une dizaine de mètres, crénelés qui servaient de protection contre les attaques ennemies. Nous avons aperçu les immenses portes appelées Babs qui permettent
d'accéder à l'intérieur de la Médina (pour moi BAB c'était jusqu'alors Bayonne-Anglet-Biarritz); et aperçu les 7 saints, symbole de Marrakech, représentés par 7 tours.
Nous avons fait halte près de dromadaires dans l'immense palmeraie qui dénombre près de 13 000 palmiers, dont certains font plus de 30 mètres de haut. Beaucoup sont en train de périr , attaqués en
leur coeur par des insectes. Une association se démène pour en assurer la protection, et comme les promoteurs investissent les lieux en construisant hôtels et villas de luxe, la ville leur
demande contribution pour replantation. Ces dattiers bénéficient d'un système d'irrigation venu de Perse : des puits reliés entre eux par des canalisations souterraines appelées
Khettaras qui permettent à la fois de recueillir les eaux de pluie ainsi que celles des nombreuses nappes phréatiques qui sont remontées à la surface. Ainsi, les palmiers puisent à leur gré, l'eau dont ils ont besoin. Cet ingénieux
système a hélas subi des problèmes d'assèchement et faute d'entretien décline au fil des ans. Le projet de construction d'environ 18 nouveaux golfs sur la ville risque de compliquer encore
l'alimentation en eau de Marrakech. Peut-être d'ici quelques années ne seront replantés que ces drôles de palmiers en métal, où les marocains dissimulent leur émetteurs téléphoniques ?!
Et après avoir tourné autour de la vieille ville, tout l'après midi, nous avons pris la Koutoubia en ligne de mire (minaret de 77 m de haut qu'aucun immeuble ne peut
dépasser) et remonté à pied l'avenue Mohamed V , bondée de marrakchis, de touristes de taxis et de calèches. Que de bruit ! Jour, nuit, cela ne s'arrête jamais : Rugissement et klaxon
des voitures, cris, appel à la prière, ponctué des coups de sabots du ballet des calèches alignées à l'entrée de cette place, centre névralgique de la ville, classé depuis 2001 comme
patrimoine oral de l'humanité par l'Unesco.
A notre arrivée sur la place Djemaa El Fna, on remarque en premier la foule , puis en s'approchant, on rencontre les charmeurs de serpent, qui veulent absolument vous les mettre dans les bras,
bras qu'il faut tenir le long du corps avant qu'on ne vous propose un dessin au henné, les dresseurs de singe, les diseuses de bonne aventure et les traditionnels porteurs d'eau et presseurs
d'orange.
Le soir, les vendeurs ambulants montent leur stands et les restaurants en plein air, ils enfument la place et proposent brochettes et même des escargots
(le plaisir de Mégane auquel je n'ai pu me soustraire sous son insistance).
Cette place est très vivante, le tout dans une joyeuse ambiance. Une fois la place traversée, on accède aux souks.