Ce dimanche, nous passons désormais au mode entrainement et avons choisi un parcours bourbonnais qui privilégie l'endurance. Ce parcours balisé de jaune est donné par le guide en 8h45 aussi nous démarrons de bon matin vers 8h20 au pied de la mairie de Target. Le temps s'annonçait humide et la route particulièrement glissante dès le départ. Mais nous entrons vite en forêt avec peu d'espoir de voir du gibier au son des bavardages des garçons...qui absorbés par leurs histoires ne voient plus les panneaux. Nous croiserons toutefois la route d'un chevreuil affolé et quelques taureaux contraints de partager les mêmes enclos -au dire de nos plaisantins-pour soutenir la campagne du mariage pour tous ! Pour vous donner une idée de l'état d'esprit du groupe mené tambour battant à la cadence du pas de l'ami Bubu, que je soupçonne de vouloir définitivement me décourager à m'essayer au Bourges-Sancerre. Mais je m accroche, certes avec 100 m de retard, renonçant à allonger le pas et bénissant les arrêts pipi qui me permettent de les rattraper. Je ne peux opposer l'excuse de pause photo, car à part un beau panorama sur le Puy de Dôme lointain, et 1 ou 2 châteaux à Chirat et la Veauvre, le décor n'est que bois et bocage et la pluie bienque fine est incessante. Nous retrouvons pourtant une portion parcourue récemment en bord de Bouble et de jolis vallons qui inspirent Pascal, notre dernière recrue enthousiaste. C'est en 7 h  !! finalement pause déjeuner d'1/2 h incluse que nous bouclerons notre éxpédition, fatigués et heureux d'apercevoir le clocher de Target, pas complètement épuisé, puisqu'il faudra être capable de pousuivre sur 20 kms supplémentaires dans 1 quinzaine de jours...Mais avec une idée plus précise de l'effort que cela nous demandera, du nombre d'ampoules que pourra supporter Chicken et du rythme que va nous imposer notre bourreau.

Ce dimanche, il ne fallait pas se laisser impressionner par l'épais brouillard qui couvrait l'Auvergne, nous avons pris la route des volcans d'Auvergne et traverser cette frontière grise, pour retrouver un plein soleil au dessus des nuages.

Les roches Tuilière et Sanatoire émergeaient d'une mer de nuage, et le spectacle valait le détour. Nous laissons la voiture sur le parking face au panorama vers 10 h et accèdons au sentier de découverte qui borde le Lac de Guéry. Nous avions envisagé les raquettes mais elles ne sont pas utiles, même si par endroit le chemin est glacé et couvert d'une bonne couche de neige tassée. Nous nous sommes contentés d'aller découvrir la cascade "des mortes"puis avons fait le tour du lac, qui à cette époque parfois est déjà entièrement gelé. En mars est organisée ici une pêche à la mode esquimaud, pour l'heure la douceur des températures nous incite plutôt à un agréable pique-nique et une sieste-bonheur. Une envie de revenir plus souvent à ces reliefs d'Auvergne que nous aimons parcourir mais que nous fréquentons rarement l'hiver.

Nos randos ne sont pas toujours aussi sportives. Parmi les bons souvenirs de cette année 2012 : la marche des chouettes, rando nocturne organisée chaque automne à Domérat. Elle réserve des surprises tout au long du parcours et permet de découvrir quelques artistes locaux. J'ai eu l'occasion de l'animer 2 fois. Cette année la pluie était de la partie, et du coup nous étions un peu moins nombreux, mais elle est aussi l'occasion de retrouver les amis, de boire un petit vin chaud aux bonnes odeurs de cannelle, et de finir autour d'un repas convivial. Nous avons également participé à une balade contée au bord du canal de Berry et là aussi j'ai testé l'endroit en tant que conteuse, et prend énormément de plaisir à ces contextes

En mai 2011, nous avions parcouru avec Ysa une jolie portion du "sentier des Maîtres Sonneurs", sur les traces du roman de George Sand. Nous sommes partis approximativement  du même point de départ ce dimanche avec mon homme et son complice Bubu pour nous entrainer à notre future grande randonnée prévue le 17/02/2013.

En liant 2 circuits : celui du Moulin de Chanteraine (22 kms) qui passe à Culan, et celui des Chetz (16 kms) sur la commune de Sidiailles, nous avons pu nous concocter un joli itinéraire de 32 kms au total; partant du plan d'eau, offrant des points de vue pittoresques sur le lac et les versants escarpés de la Joyeuse et de l'Arnon. Munie des cartes, je me suis reposée sur le guidage de l'ami Bubu qui s'est chargé de reporter les données sur son GPS. Convaincue par sa technique, je lui ai totalement fait confiance, nous évitant le tatonnement rituel qui jalonne généralement nos randos.Nous avons maintenu une allure vive insufflée par les garçons, et étions vers 11 h à Culan au pied du château.

Puis dans la boulangerie à piocher dans les viennoiseries , une fois le bourg traversé on se retrouve à nouveau en pleine campagne, à traverser les ruisseaux et passer les anciennes voies férrées. En retournant sur le bourg de Sidiailles cette fois, nous cherchons le coin idéal pour manger, mais l'étang est gardé par un colossal taureau. Puis nous repérons tout un troupeau de chevreuils que nous ne dérangeons même pas. Nous mangeons sur les tables des abords de l'église de Sidiailles et retrouvons le sentier des maitres sonneurs pour le cadre romantique des ruines du château de la Roche Guillebaud. La cadence des pas des garçons ne faiblit pas malgré les feuillages glissants sur le sentier et je jubile quand mon Fred finit sur le derrière, laissant libre cours à ma moquerie revancharde. Les 32 kms, et 500 m de dénivelé ont été avalés en 6h, pauses incluses, et nous sommes fatigués mais pas à bout de force ce qui me rassure sur mes capacités et les chances  d'aller au bout de notre projet.

Dernier jour de congé, pour justifier le voyage de nos Vtt, je propose une virée en suivant l'aménagement des berges de l'arve jusqu'à son confluent avec le Rhône, à Genève. J'ai dans l'idée qu'en suivant ces cours d'eau le relief devrait être modéré (mais mon intuition féminine n'est pas toujours au point ...). Un rapide coup d'oeil sur internet nous confirme qu'il existe une "ViaRhôna", voie cycliste, sensée suivre au plus près les rives du Rhône pour conduire jusqu'à la mer...sans viser ce but lointain, nous repérons les gares qui pourraient nous accorder 1 retour en train. Nous repérons bien un panneau en bout de Genève à la "Queue d'Arve" mais avons dû louper une bifurcation, nous poursuivons dans le bois de la Bâtie et nous retrouvons vite, face à des obstacles de tronc d'arbres, un sentier escarpé où nous n'avons d'autres choix que de porter nos Vtt à l'épaule. Mon frère est un ange, il fait des aller-retours pour transporter le mien, tandis que mon Fred ronchonne à son habitude en maudissant mes lubies et que de mon côté je les canarde de mon objectif en relativisant. On s'extirpe de ce sentier pédestre contrarié pour retrouver une zone urbaine à Onex  où nous cassons la croûte dans 1 cafétéria, pour repartir sur une voie cyclabe qui longe des jardins familiaux, traverse le village d'Aire-la-ville et retrouvons le Rhône. Des nuées d'oiseaux sont réfugiées ici, à l'abri des chasseurs, car dans le canton de Genève, la chasse est interdite depuis 1974. On aperçoit même une tortue, une cistude peut-être qui se fait dorer au soleil.Nous entrons dans les teppes de Verbois, une réserve naturelle aménagée d'observatoires à oiseaux. Sur l'autre rive les roches ont une forme étrange qui rappellent un peu les pénitents de provence. Nous traversons la rivière Allodon sous les arches d'un pont taggué d'une citrouille, c'est Halloween ! et là j'ai de quoi prendre peur, car la suite du parcours n'est pratiquement que montée traversant Chancy, avec une halte à la fontaine, jusqu'à Valleiry où le vent vient renforcer la difficulté. Nous arrivons à point à la toute petite gare à l'heure où le TER va arriver. Nous avons parcouru 40 kms et cela me suffit amplement, j'ai mon compte et suis ravie de monter mon vélo dans le wagon qui nous ramène en une vingtaine de minutes à la gare d'Annemasse pour retrouver l'appartement du fiston.